Mariage Beninois

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Bien que les valeurs familiales et communautaires aient connu de nombreux changements, le mariage continue d’être, de l’avis de plusieurs observateurs de la société béninoise, une institution privilégiée.
Au Bénin le mariage revêt plusieurs formes et des spécificités selon les différents groupes socioculturels.
Chez les Yorouba du sud Bénin, que le choix soit fait par les futurs époux ou par leurs parents, les démarches qui amènent à l’engagement des deux familles sont toujours l’oeuvre des parents, surtout des chefs de collectivités, a expliqué Mme Adjilèyé Abèkè, une gardienne de la tradition à Kétou (localité située à 160 km de Cotonou).
Le chef de la collectivité du jeune homme envoie demander la main de la jeune fille chez le chef de sa collectivité.
Après cette première démarche, les parents de la jeune fille donnent un délai de 15 jours pour réfléchir et interroger leur fille.
Ils reviennent ensuite avec 4 bouteilles de liqueurs qui sont acceptées ou rejetées selon la réponse de la jeune fille.
Le reste des discussions, jusqu’à la grande dot, se mène plus discrètement, entre les deux parties.
L’élément important de la petite dot est, souligne t-elle, le pigeon que les parents du jeune homme envoient aux jeunes de la famille de la jeune fille en vue de les amener à l’accepter dans leur clan.
D’autres personnes ajoutent à leur gré, toutes sortes de provisions faisant de cette étape une grande fête indique t-elle.
Pour la dot qui intervient quelques jours avant le mariage, les parents du jeune homme peuvent ajouter aux effets vestimentaires de la future épouse, plusieurs cadeaux, des liqueurs, le kola, le sel, le sucre et le miel qui de l’avis de plusieurs gardiens de la tradition symbolisent la vie, la paix, et la concorde.
S’agissant du mariage, c’est aux épouses des cousins et frères du jeune homme qu’incombe le devoir d’aller chercher la nouvelle épouse pour l’insérer dans la famille.
Elle est confiée après discussions à une de ses tantes, généralement la plus âgée du groupe, chargée de la guider.
Avant son entrée dans la maison conjugale, une calebasse d’eau (symbole de paix et de fécondité) est toujours versée à l’entrée.
L’étape du «contrôle du drap» pour vérifier si la mariée est arrivée vierge ou pas, de même que celle dite du «balayage», cinq jours après le mariage, sont de plus en plus rejetées par les jeunes, déplore Mme Adjibadé Amoukè, une sexagénaire qui a déjà dirigé une trentaine de mariages.
Les jeunes, précise-t-elle, acceptent de suivre les rites du mariage, mais résument de plus en plus tout, en une seule étape, celle de la dot.
La particularité chez les «Houègbonou», une lignée du royaume d’Abomey (centre du Bénin), est qu’il ne revient pas seulement aux parents du garçon d’aller négocier, mais ceux de la fille aussi peuvent le faire.
Après la négociation, des préparatifs sont engagés pour la demande de main, suivie de la dot qui consacre le mariage, indique M.
Ganhounouto Victor.
L’élément principal de la dot, explique t-il, est une petite calebasse qui porte la marque de l’oracle qui a été consulté.
Après la dot, la jeune fille est enlevée et emmenée chez son époux qui l’attendait, enfermé dans une chambre.
Même dans cette région où la tradition subsiste encore, les trois étapes sont combinées en une seule (dot) ou en deux (acte de connaissance avec les parents puis dot).
Lors de la première rencontre avec les parents, deux liqueurs importées «Houhan» (boisson venue à bord d’un bateau )et «lihan» (boisson venue par la route) en référence aux liqueurs de fabrication locale, le sel, le tabac, et les allumettes, sont les éléments essentiels de la cérémonie et suffisent à sceller l’union des deux familles.
La remise de dot qui, dans presque toutes les contrées est l’occasion de prouver son amour à la nouvelle épouse, est l’occasion d’une véritable prodigalité marquée par la distribution de cadeaux (pagnes, ustensiles) et de liqueurs à répartir entre toutes les lignées.
De toutes ces liqueurs à exposer le jour de la dot, une revêt une importance capitale, il s’agit de la marque «Du bonnet» que les Fon appellent, «Assédékon» (sous la protection du chat) comme pour dire au mari qu’il est le chat chargé de protéger en permanence sa femme.
La volaille constitue aussi un symbole clé de la cérémonie de dot et est équitablement répartie entre les deux grandes lignées de la fille, qui s’arrangent pour que l’offrande aux ancêtres se fasse le même jour.
Cette seule cérémonie suffit, explique t-on, pour consacrer le mariage.
Une enquête récente sur la famille béninoise, révèle que les valeurs appréhendées au plan historique, social et anthropologique ont connu de nombreux changements et traversent aujourd’hui, une véritable période de turbulence.
La vieille institution qui régulait la famille, bien que demeurée universelle, devient de plus en plus une affaire qui se noue d’abord entre deux individus et se dénoue par conséquent, aussi facilement, à la moindre querelle, regrettent les nostalgiques.
Le système patrilinéaire qui caractérisé la famille fait de la polygamie, une valeur sociétale de maintien, de procréation et de régulation sociale.
Elle permet à la majorité des femmes de vivre en sécurité sous le toit d’un homme souligent ses partisans.
Le Bénin, rappelle-t-on, est dans un vide juridique en ce qui concerne le mariage, depuis que la Cour constitutionnelle a rejeté en 1996, le droit coutumier du Dahomey, qui ne saurait être considéré comme un texte de loi.
Le projet de code des personnes et de la famille voté en août dernier par le parlement est également fortement critiqué par les intellectuelles qui n’y trouvent guère leur compte.
Pour Mme Boko-Nadjo, de Wildaf-Bénin, les articles relatifs au nom de la femme mariée, à l’option polygamique du mariage, au droit commun du régime matrimonial ne sont pas conformes à la constitution.
Le ministre béninois de la famille Mme Claire Houngan Ayémona, craint que l’option de polygamie retenue ne soit une porte ouverte à la polyandrie puisque le mot polygamie s’adresse aussi bien à l’homme qu’à la femme.
Me Marie-Elise Gbèdo, candidate malheureuse à la présidentielle de 2001, critique pour sa part, la disposition concernant la dot rendue obligatoire et symbolique et indique qu’elle décourage les mariages d’amour en faveur des mariages d’intérêt.

Mariage traditionnel Sénégalais

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Pour les Sénégalais, le mariage est avant tout une alliance entre deux familles. Le mariage sénégalais se fait en trois étapes : le mariage traditionnel qui débute et termine les cérémonies, le mariage civil qui officialise l’union des jeunes couples et enfin, le mariage religieux qui va sceller leur engagement devant Dieu. Mais le mariage traditionnel et le mariage religieux diffèrent selon la religion et la localité.

Le rituel débute une semaine avant le mariage religieux. Pendant 7 jours, la famille du prétendant va visiter la future épouse et apporte une chèvre en guise de présent pour les jeunes de la famille de la future femme. Seuls ces jeunes pourront manger la chèvre. Sans épices et sans huile, la viande de chèvre sera cuite avec de l’eau et du sel. Ceci symbolisera la pureté. Pendant la nuit, les jeunes de la parenté du futur conjoint iront chercher sa femme avec ses effets personnels pour l’emmener dans sa nouvelle maison. Assisté de ses proches et de ses amis, le prétendant attendra sa future femme. Il portera des pagnes noirs à cette occasion. La femme, de son côté, va se vêtir de deux pagnes, l’un pour cacher son visage qu’elle ne dévoilera que lorsqu’elle sera près de son bien-aimé, et l’autre pour cacher ses hanches.

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La rencontre avec les sages est très importante dans le mariage traditionnel sérère. Les personnes influentes du village vont se rassembler autour d’un arbre spécialement choisi, et les marabouts prédisent l’avenir dans le sable, au pied de l’arbre. Ce rituel va avoir pour objet de chasser le mal.

A la fin de la journée du mariage, les Sénégalais utilisent un calabas pour abreuver l’assistance. Le calabas est un gros légume à peau épaisse qui sert de récipient. La mariée le remplit d’eau et sert les invités présents à boire. Ces derniers boiront tout à tour dans ce calabas. La mariée devra garder ce genre de citrouille jusqu’à la mort, et elle sera utilisée lors des fiançailles des futurs enfants.

Pendant la semaine qui suit la célébration du mariage, la mariée ne sortira pas de sa nouvelle demeure. Elle s’y reposera. Les 7 jours terminés, elle part de la maison très tôt pour aller au puits. Sa nouvelle famille l’accompagnera et la supportera par les chants d’enfants. Elle portera le pot sur sa tête tout au long du voyage. Au puits, la mariée puisera trois fois de l’eau. Arrivée à la maison, elle va faire boire les enfants et les grands-parents de l’eau qu’elle vient de chercher au puits. C’est seulement après qu’elle reprendra ses activités quotidiennes. Ce même jour, elle va partir chez ses parents pour y remettre son panier à linge. Cette dernière étape symbolise la séparation finale de la mariée avec son ancien environnement. Elle y passera sa journée et reviendra chez son époux pour de bon.

Durant les 7 jours de célébration de l’union, chants, musiques et danses vont animer les soirées. Lors du grand festin où son rassemblées les deux familles, le « tieboudiène » sera le plat à servir aux invités. La boisson par excellence est le jus de gingembre aux vertus aphrodisiaques.

Mariage et traditions au Mali

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Le mariage au Mali diffère selon les ethnies et les différentes castes. Cependant, il est similaire sur plusieurs points.
Le mali est un pays laïc, cependant la plupart des mariages se font selon les coutumes et traditions musulmanes.
La cérémonie du mariage au mali peut durer plusieurs semaines, car aucune décision n’est prise à la légère.
Nous voici en route pour un Long Dimanche de Mariage à Bamako.

La noix de colas

On ne peut commencer cette visite sans expliquer l’importance de la noix de colas dans la culture de l’Afrique de l’ouest.
La noix de colas est un fruit très prisé, elle est synonyme d’évènement à venir. Elle annonce l’arrivée d’une cérémonie : mariage, baptême.
La noix de colas a une connotation très forte, car c’est le fruit que le futur marié offre à la famille de sa dulcinée pour faire connaitre son intention de l’épouser.
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Fiançailles

1/ La demande
Comme la plupart des mariages coutumiers, le futur marié et les hommes de sa famille se rendent chez la future mariée. Les noix de colas sont apportées par le prétendant pour signifier auprès de la famille de la jeune fille qu’il souhaite l’épouser.
Après cette démarche, la famille de la mariée doit prendre une décision. Aucune réponse ne sera donnée le jour même.
A partir de cette étape va commencer une longue séance de négociation qui peut prendre des semaines voir des mois.
2/L’accord de la famille de la future mariée
On laisse un temps de réflexion à la future mariée, afin qu’elle soit sûr de son choix.
Car la famille de celle-ci ne donne jamais de réponse le jour où le futur marié vient faire sa demande.
Après l’accord de la future mariée, sa famille fait intervenir un griot qu’elle enverra dans la famille du marié. Celui-ci aura pour mission de communiquer les informations (prochain rendez-vous, date, lieu) ainsi que la réponse de la future mariée de façon officieuse…
La famille du futur marié devra donc apporter un sac entier de noix de colas (environ 10 kilos).
C’est acte est très important, il signifie que la future mariée est d’accord et qu’à présent, l’organisation des fiançailles peut commencer.
A la suite d’un accord verbal, la famille de la future mariée fixe la dot, ainsi que les présents qui doivent être emmenés par la belle famille et la date des fiançailles.
3/La dot
La dot est une somme d’argent symbolique que la belle famille va demander au future marié.
Une partie de cette somme, seras remise à la future mariée et le reste servira à acheter des vêtements et accessoires pour elle.
4/Le jour des fiançailles
Avant le jour des fiançailles qui a lieu dans la famille de la future mariée, le futur marié fait parvenir à la belle famille, un sac de noix de colas.
Ces colas seront mis dans des sacs plastiques accompagnés, de pièces de monnaies et de sucreries.
Ils seront ensuite remis à la famille proche et aux amis lors des fiançailles.
En fonction des moyens des familles, la cérémonie des fiançailles peut se transformer en d’incroyables festivités.
La future mariée est entourée de sa famille proche et de ses amis, ainsi que de sa future belle famille.
Selon la coutume le partage de colas, sert à informer la famille et les amis du nouveau statut de la jeune fille et ainsi annoncer l’arrivé de l’heureux évènement du mariage.
5/Le mariage

Le henné

La veille du mariage religieux, la future mariée, ses proches et ses amis, se font faire du henné par une DJABI DALLA (spécialiste du henné). Ce rituel consiste à porter chance à la mariée, mais a aussi un caractère esthétique. Le henné sera mis sur les mains et pieds de la future mariée.
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Le mariage religieux

Au mali 90 % de la population est de religion musulmane. De ce fait, avant le mariage civil a lieu le mariage religieux. Comme le dit clairement la chanson D’amadou et Mariam, en générale le Dimanche à Bamako c’est le jour de mariage.
Le jour J, comme le veut la tradition, les parents des jeunes mariés doivent se montrer discrets.
La place est laissée aux marraines et parrains des jeunes mariés qui prennent les décisions publiquement après avoir consulté les parents en toute discrétion.
Souvent, il s’agit des frères et sœurs des parents comme le veut la coutume.
Une sœur de la mère de la mariée est donc désignée comme représentante de la mère et fait office de marraine.
Son rôle sera de veiller au bon déroulement de la fête.
Peu de temps, la déclaration de mariage, célébré par un Himam.
Les rituels coutumiers commencent.
En effet, selon la coutume, la jeune mariée est installée, et entourée de ses proches. Symboliquement, de l’eau sera passée sur sa tête, ses mains et ses pieds. Cette étape consiste à purifier la mariée pour qu’elle commence sa nouvelle vie en toute harmonie.
En fin de soirée, comme le veut la tradition, la mariée est habillée de tissus blanc de la tête au pied.
Sa belle famille vient la chercher pour l’emmener dans la maison familiale des parents du futur marié.
Mais avant que la mariée ne franchise le seuil de la maison de ses parents. Une ultime barrière s’impose, la coutume veut que ses frères et sœurs, cousins et cousines ne la laissent s’en aller. En effet, ils refusent que leurs sœurs s’en aillent. Et pour calmer les esprits la belle famille doit leur donner une somme d’argent symbolique.
C’est un moment fort d’émotion, un moment où les deux familles se taquinent. Cette coutume permet aux familles de renforcer les liens pour établir de bonnes relations.
Après tant de péripéties, et après les négociations avec les frères et sœurs, la mariée peut enfin partir. Elle sera accompagnée de sa famille : marraine, frère et sœur, cousine. Seuls ses parents n’auront pas le droit de l’accompagner. Selon la coutume une mère ne doit pas accompagner sa fille dans sa future vie car cela est signe de mauvais présage.
La magno (en général, c’est une femme âgée chargée de la préparation du repas pour la jeune fille durant sa semaine chez sa belle famille) fait aussi parti du voyage, car c’est elle qui a l’obligation d’aller voir la jeune mariée durant une semaine entière afin de s’assurer qu’elle se porte bien et de lui emmener à manger.
La jeune mariée doit passer 7 jours sans sortir, toujours habillée de blanc.
Elle devra aussi cacher son visage à chaque visiteur, toutefois sa famille pourra aller prendre de ses nouvelles.
Durant cette semaine si particulière, la jeune mariée doit se purifier, faire le vide.
Elle à des restrictions alimentaires, c’est pour cette raison que la magno doit veiller sur elle et lui préparer des plats bien spécifiques tels que de la bouilli de riz, de l’eau bouillante, de la soupe. Selon la coutume ces aliments servent à purifier le corps et l’esprit de la mariée.
Au bout du 7 éme jour, à l’aube, le marié doit emmener sa femme chez ses parents.
Cette journée, sera remplie d’émotion, se sont des retrouvailles entre mère et enfant. C’est la dernière journée de la jeune mariée chez ses parents avant sa nouvelle vie.
Une fête intimiste est organisée. Sa famille et ses amis proches sont conviés.
Passé ce jour, la jeune mariée quitte définitivement le foyer de ses parents.
En général, le lendemain, a lieu le mariage civil suivi par un vin d’honneur, le repas et la soirée !
Cette coutume est typique de l’Afrique de l’ouest, elle est encore pratiquée de nos jours.
Ce sont des moments forts de sens et symboliques que même le temps n’arrive pas à se défaire !

LE MARIAGE TRADITIONNEL CHEZ LES KONGO DU CONGO

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Un resumé du mariage coutumier congolais très utile à ceux ou celles qui préparent un mariage traditionnel

Par BIENVENU FOUKA

Le terme KONGO ici désigne le groupe sociologique des ethnies originaires du royaume du KONGO.

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1er VIN « MA LAVU MA NTETE »:

Bu kué monika. PRESENTATION. Cette cérémonie a pour finalité, d’officialiser les relations. Ça permet à l’homme d’être reconnu comme futur gendre. Cette cérémonie sert bu kanga ti kaku. Ça permet aux futurs époux et épouses d’être bien reçu dans les deux familles réciproques. Vous pouviez jouir du traitement de faveur que bénéficie le « ta kuéji et ma mu kuéji ».

 

Le futur marié doit prévoir :

  • 2 casiers de Bière
  • 2 casiers de jus
  • 1 vin de palme
  • 1 clé pour bouchon ( tire bouchon payé en espèces 5000 à 15000 FCFA )
  • 1 nkotolo lu pangu ( 1 casier ou une bouteille de wisky)
  • Mbogolo nkento : 60000 FCFA ( si le futur époux veut cohabiter avec sa compagne)
  • Demande de la liste pour la dot : 10000 à 25000 FCFA
  • Amende pour cohabitation avant le mariage traditionnel : 50 000 FCFA
  • Amende pour avoir fait des enfants avant le mariage traditionnel : 50 000 FCFA
  • Amende si vous arrivez en retard à la cérémonie par rapport à l’heure que vous avez donnée dans votre courrier : 50 000 FCFA

La famille de la future mariée doit prévoir pour vous accueillir :

  • 1 casier de bière
  • 1 casier de jus

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2e VIN « MA LAVU MA NZOLE »:

Bu ta makangu . FIANCAILLE. A l’issu de la cérémonie, l’homme et la femme deviennent des « makangus » (fiancés).

Le fiancé doit prévoir :

  • 2 casiers de Bière (KRONEMBOURG)
  • 1 casier de Bière (PRIMUS)
  • 2 casiers de jus
  • 1 bouteille de wisky
  • 1 Dame jeanne de vin rouge. ( 5 à 10 litres) soit l’équivalent en bouteilles)
  • 1 clé pour bouchon ( tire bouchon payé en espèces 5000 à 15000 FCFA )

LA DOT : 3e VIN « MAKUELA, MA LAVU MA NTATU »

La cérémonie du versement de la dot est réellement celle qui porte le nom de MARIAGE, « MAKUELA ». c’est ça le mariage traditionnel chez les KONGO.

B u kuéla nkento. La femme devient nkento a ku. C’est le MARIAGE. C’est la fin, la dernière étape qui conclu et scelle les liens de mariage. Vous devenez mari et femme, époux et épouse, « nkento na bakala ». L’homme peut en ce moment se permettre de désigner sa femme par nkento ani. Mais pas avant. Avant la dot vous n’avez pas le droit d’appeler votre partenaire par « nkento ani» ou «  bakala diani ». le statut de « nkento » et de « bakala » ne s’acquière qu’à l’issu de la cérémonie de remise de la dot.

On commence toujours chez les tata ( famille du père). Et on termine chez les mama et kazi (la famille maternelle). Le père de la mariée doit accompagner le marié pour le présenter à la famille maternelle. Le père de la mariée doit apporter une bouteille de wisky à l’oncle maternel de la mariée lors de cette présentation. Cette bouteille symbolise le fait que moi j’ai bu à votre tour de boire la boisson du gendre.

NB : la plus part des éléments demandés dans la dot peuvent être remplacés par l’argent en espèces. (lu léndi bia yumissa, lu léndi bia vana kua bia yuma).

LISTE DE LA DOT COTE PATERNEL ( kué ba tata)

  • 10 dame – jeannes de vin de palme
  • 4 Pièces d’étoffe ( pagnes WAX). La quantité de pagne dépend beaucoup plus du nombre de tante paternelle.
  • 4 mouchoirs de tête ( foulards ), en fonction du nombre de tante paternelle.
  • 4 coupe – coupes (machettes)
  • 4 Houes
  • 4 Paquets d’allumette
  • 4 Morceaux de savon (barres de savon)
  • 6 couteaux « DOUK – DOUK » ( couteaux de poche ou couteaux SUISSE)
  • 1 costume
  • 1 moutété de noix de cola ( 2000 F CFA )
  • 1 Pied de tabac ( 2000 FCFA)
  • 6 lampes lucioles
  • 1 couverture en laine pour 2 personnes
  • 1 viande boucanée, gibier ( nkoko funia = 10 000 FCFA)
  • 1 bika bika ( en espèces 1 000 à 10 000 F CFA)
  • 1 kuelelo longo ( 20 000 FCFA)
  • 1 grosse casserole d’aluminium
  • 1 sac de sel 10 kilogrammes
  • Dot : montant fixer par la famille avec un minimum de 50 000 F CFA. Le montant de la dot peut être subdivisé en deux parties. Le 2/3 est figé, fixe. Le 1/3 peut être négociable et révisable. autrement dit les négociations, les débats ne portent que sur le 1/3 du montant de la dot.

La famille de la mariée doit remettre à la famille du marié :

  • Un mouton, des poules
  • Proposer un repas ou à défaut donner les aliments crus et frais

LISTE DE LA DOT COTE MATERNEL ( kué ba mama na ba kazi)

  • 10 dame – jeannes de vin de palme
  • 10 lampes lucioles
  • 1 Fer à répasser
  • 5 Pièces d’étoffe ( pagnes WAX). La quantité de pagne dépend beaucoup plus du nombre de tante paternelle.
  • 5 mouchoirs de tête ( foulards ), en fonction du nombre de tante paternelle.
  • 5 coupe – coupes (machettes)
  • 5 Houes
  • 1 grosse casserole d’aluminium
  • 1 panier de tabac ( à estimer et à payer en espèces si possible)
  • 10 litres de pétrole
  • 4 Paquets d’allumette ( 1 cartouche d’allumette)
  • 1 couteau du chef (mbélé ya mu pata)
  • 1 bouteille de wisky
  • 1 couverture en laine pour 2 personnes
  • 1 gobelet
  • 4 Morceaux de savon (1 barre de savon)
  • 1 panier (moutété) de noix de cola ( 2000 F CFA )
  • 1 sac de sel 10 kilogrammes
  • 1 viande boucanée, gibier ( nkoko funia = 10 000 FCFA)
  • Demande d’autorisation de mariage, « kuelelo longo », ( 1 dame jeanne de vin + tire bouchon 5 000 FCFA)
  • Dot : montant fixer par la famille avec un minimum de 50 000 F CFA. Le montant de dot du coté maternel correspond à la moitié de la somme demandée par la famille paternelle.

Le montant de la dot peut être subdivisé en deux parties. Le 2/3 est figé, fixe. Le 1/3 peut être négociable et révisable. autrement dit les négociations, les débats ne portent que sur le 1/3 du montant de la dot.

NB : que ça soit du coté paternel ou du coté maternel, La quantité de certains éléments vont dépendre de la constitution de la famille. La quantité est fonction des membres de la famille ayant le droit de bénéficier de ces éléments.

Ce sont : les pagnes, les foulards, les lampes luciole, les houes, les machettes, les barres de savon, les couteaux de poche.

Congo Pluriel 2010, info@congopluriel.com

Mariage traditionnel en Afrique : la dot.

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La dot est une vieille tradition africaine qui est encore pratiquée aujourd’hui et comme c’était le cas il y a des siècles. La famille du marié et de la mariée engagés dans ce procedé serait scandalisée à l’idée de ne pas adhérer à cette coutume.


Pour le non initié, la dot est un procédé de négociation complexe et très formel entre les deux familles pour parvenir à une entente mutuelle sur le prix que le fiancé aura à verser pour pouvoir épouser la fiancée. Cela peut se voir comme un achat vente, mais cette coutume n’a rien à voir en principe avec une transaction commerciale.

Ce qui rend la dot si importante pour le mariage en Afrique est qu’elle est basée sur un procédé qui relie les deux familles. Le respect mutuel et la dignité sont présents tout le long du procédé, et l’amour entre l’homme et la femme est élargie pour y inclure la famille proche et large. Mais, comme pour toutes les coutumes traditionnelles, elle est exposée aux abus et aux distorsions dans le monde moderne.

Le procédé de la dot est souvent compliqué et souvent confus pour les couples modernes. Le procédé est très formel et comporte certains protocoles auxquelles on doit adhérer. Par exemple, malgré le fait que les deux familles peuvent se connaître depuis des années, toute négociation doit se faire par écrit et non par téléphone ou par simple visite. La raison de cette règle assez absurde est que bien que les deux familles puisse se connaître, elles ne le sont pas au regard de l’échange de la dot. En d’autres termes elles ne se connaissent pas au regard du sérieux et de la sainteté du mariage.

Les dispositions pour la rencontre entre les deux familles implique des négociations sans fins. Souvent, les négociations ne sont pas conduites par les parents du futur marié mais par les proches, généralement les oncles du marié. La raison de ce fait étant que la famille élargie est un élément important dans la culture africaine et spécialement dans l’institution du mariage. Si vous ne vous entendez pas bien avec votre famille paternelle, c’est le moment de tenter un rapprochement que ce soit pour la future mariée que pour le futur marié car elle est un élément important dans ce processus surtout si votre père ne vit plus.
Une grande cérémonie alliée à une grande dignité sont présentes dans les équipes de négociation quand les deux familles se rencontrent. La tension formelle entre les deux parties engagées dans la négociation est rompue très souvent par une bouteille de brandy placée sur la table. Même si la bouteille n’est pas ouverte à ce moment là, cela indique un relâchement de la tension et une acceptation des requêtes. Ce geste est connu comme l’ouverture de la bouche.

Les négociations peuvent prendre jusqu’à deux journées et en parlant, on va généralement trouver le nombre de bêtes à payer comme prix de la mariée.
Il existe une variation moderne à ce thème. Très souvent, on ne parle pas de bêtes mais plutôt d’argent. Les bêtes sont symboliques et représentent une certaine quantité d’argent. Une fois que le prix de la future mariée ou la dot est fixée, les négociations sont en principe terminées.

Néanmoins, il y a certaines règles qui doivent être suivies avant le véritable mariage. On interdit généralement au jeune couple de se rencontrer avant le véritable mariage. Dans d’autres ethnies, le mariage coutumier est considérée comme le véritable mariage et la femme peut aller rejoindre son fiancé et est reconnue comme femme mariée.
Le pourquoi de tous ces chichis et cette bienséance est de créer un climat de confiance et une compréhension mutuelle à un niveau profond entre les deux familles; et plus important, un sentiment communautaire.

Beaucoup de personnes ne réalisent pas que le but de la dot n’est pas l’enrichissement personnel mais que l’argent reçu par la famille de la mariée est utilisé par la jeune mariée pour fonder son foyer. La dot est aussi un geste de gratitude de la part de la famille du marié envers la famille de la mariée pour avoir élevé et pris soin de cette dernière.
Aujourd’hui, pour certaines familles la dot sert à  payer leur dette. Pire encore, certains hommes voient les femmes comme des marchandises qu’ils ont payées. Cela crée un climat de tension entre les mariés qui n’est pas propice à la confiance et à l’amour.

Il existe un cas documenté en Afrique du sud d’une femme malheureuse qui ne peut obtenir le divorce de son mari parce que sa famille ne peut pas rembourser la dot. Il y a même une corrélation entre la grande incidence du HIV et la dot. La dot est vue comme une transaction monétaire et la femme comme un objet acheté. Le mari peut alors prendre des maîtresses et augmente les possibilités d’être infecté, et peut à son tour transmettre à la femme.

Néanmoins, ce sont des aberrations et ne découlent pas de l’essence même de la dot. Elle reste une coutume qui est toujours populaire parce qu’elle promouvoit l’harmonie entre le couple des mariés et leurs familles, tout en instaurant aussi bien un sens de dignité et d’entraide qui peut être utile au mariage et aider à une union harmonieuse.